Argumentaire
Il faut lancer le référendum contre la politique agricole 2011!
Depuis 1993, l’agriculture suisse est entraînée dans une spirale de réformes successives visant à la libéralisation des marchés.
Depuis le début des années nonante, le nombre d’exploitations agricoles est passé de 93’000 à 63’000 et les nouvelles réformes planifient l’abandon de 30’000 exploitations supplémentaires.
La disparition de ces exploitations va modifier de manière irréversible le paysage et l’habitat rural.
Assurer des prix équitables à toute la production
La politique économique actuelle de libre-échange exerce une pression inacceptable sur les prix des produits agricoles. Les paysans du monde entier vendent leurs produits souvent au-dessous du prix de revient.
Pour préserver une agriculture vivrière et respectueuse des normes sociales et environnementales il faut lui assurer des prix équitables !
Nous ne pouvons pas nous satisfaire d’un commerce équitable de niche. Les critères du commerce équitable doivent être la norme.
Placer les droits humains au dessus du marché
Notre pays abrite la plupart des organisations de défense des droits de l’homme, notre devoir est de placer le droit au-dessus du marché.
Le droit à une rémunération équitable est inscrit à l’article 23 des droits de l’homme.
Aujourd’hui, avec la politique de la concurrence qui laisse se développer les prix cassés, il n’y a pas que l’agriculture qui souffre.
Nous ne demandons pas des prix garantis, mais que soit condamnable les prix qui ne couvrent pas les coûts de production car ils génèrent le non respect des droits de l’homme et de l’environnement!
L’environnement en grand danger.
La politique agricole visant à libéraliser totalement le marché agricole est un danger pour l’environnement. Les atteintes à ce dernier, dont certaines sont déjà irréversibles, nous interdisent de nous satisfaire d’une politique
incitative.Le transport de marchandise d’un bout à l’autre de la planète n’est plus acceptable.
Nous devons inscrire dans la loi la priorité aux produits de proximité (agricoles ou autres) ; la souveraineté alimentaire.
Il est surprenant de constater aujourd’hui la capacité de la société a emmagasiner
des informations prouvant les effets dévastateurs du système de libre marché, sans que cela ne provoque de réelles prises de conscience ou de décision. Ce sont avant tout les normes sociales et les normes environnementales qui sont gravement bafouées.
Il est urgent de comprendre que nous n’avons pas d’autre choix que de remettre en cause la conception actuelle du libéralisme. Il faut revenir a un libéralisme qui est la liberté d’entreprendre dans un cadre de respect des normes sociales et environnementales et non la liberté de tout faire que prônent les prophètes de l’ultralibéralisme.
Pour un droit à se protéger
Dire non à PA 2011 c’est rejeter une politique qui ne veut plus protéger les valeurs auxquelles nous tenons. Ces valeurs, c’est le respect de nos paysages, le respect des populations qui y vivent.
Nous devons lutter pour que l’on reconnaisse la légitimité du protectionnisme, car il n’y a rien de plus légitime pour une communauté que de protéger son environnement dans le sens le plus large.
Faire le choix d’une politique et ne pas la protéger n’a pas de sens. Il est interdit d’élever des poules en batterie en suisse, résultat il n’y a bientôt plus de poules suisse sur nos étals car nos élevages respectueux des animaux sont menacés économiquement par les importations de produits issus d’élevages industriels.
Prochaines étapes
Cette campagne a démarré par une grève de la faim qui est un acte fort, elle se doit de poursuivre sur le même ton, Nous devons exiger à la place de demander, vouloir à la place d’espérer. Il ne doit pas y avoir de place pour les vœux pieux ou les déclarations d’intentions.
N’oublions pas que se sont les droits, les normes sociales, nos valeurs ou encore notre environnement, au sens large, qui sont en jeux.
Le référendum n’est que le début de l’action. Il est très important de commencer par dire son opposition à la politique actuelle et à celle qui est en projet.
Pour une initiative
Ensuite, il faudra rapidement déposer le texte d’une initiative pour une agriculture respectueuse des normes sociales et environnementales.
L’objectif premier de l’initiative est de mettre un terme à la concurrence déloyale exercée sur nos produits par l’importation de marchandises produites selon des normes sociales et environnementales bien en dessous
des nôtres. Il s’agit également d’éviter qu’elles passent les frontières sans être soumises aux outils d’ajustement du type taxe d’importation.
En résumé
Soutenir le NON à la réforme de la politique agricole, c’est :
- Protéger nos valeurs et nos biens et lutter contre le libre-échange qui les met en danger.
- Le maintien de millier d’exploitations paysannes
- Maintenir un paysage diversifié et un habitat rural de qualité.
Nous exigeons :
- Que le droit soit prédominant au marché.
- Que la sauvegarde de l’environnement soit prédominante au marché.
- Que les produits de proximité soient prioritaires sur le marché.
- Que le commerce équitable ne soit plus un commerce de niche, mais la norme
Dire NON à la politique agricole :
- c’est s’engager à transmettre aux générations futures des terres et un aménagement du territoire socialement, économiquement et écologiquement durable.
- c’est s’engager dans un projet de résistance citoyenne pour la défense de notre qualité de vie.
Le comité référendaire